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Il y a quelques années, Mounette (surnom de ma maman) m’a remémoré une réflexion, (rigolotte mais pas con) que j’avais eu petite. Du haut de mes 7 ans, j’avais exprimé le fait de ne pas vouloir devenir adulte parce-que je trouvais leur manière de vivre trop lourde. Je trouvais qu’ils se compliquaient la vie avec des faux semblants. Bien sûr, je ne parlais pas des factures à régler ou de travail, non, je parlais des relations, des prises de tête, des non-dits et que rien avait l’air d’être drôle dans leur monde tout coincé. Il est vrai que la société nous l’a suffisamment répété en boucle “on est pas là, pour rigoler”…alors à priori, c’était ça…devenir adulte…c’était devenir sérieux et responsable…et ouai!!!

SOIS ADULTE :

Après avoir grandi, je suis effectivement devenue quelqu’un de responsable, oui, mais pas comme nous pouvons souvent le comprendre. Pour moi, la responsabilité se situe, me semble-t’il,  bien au-delà du fait de payer ses factures ou de gérer son planning. Elle se place dans la maîtrise de nos comportements, de nos schémas de pensée, de nos attitudes, de nos interactions, de nos croyances et de nos apprentissages. Ce faisant avec toute la bienveillance que nous pourrons trouver pour nous-mêmes et les autres pour suivre le fleuve de LA vie dans les meilleures prédispositions qui soient. Bien souvent, la responsabilité d’adulte est abordée comme de la gestion telles que les finances, le matériel et les acquisitions. Il est vrai qu’il est plus facile d’avoir l’impression d’être un adulte lorsque nous gérons notre compte en banque et notre réussite sociale comme un “grand” au lieu de situer le mot “adulte” à un niveau nettement plus au-dessus comme l’observation de soi, l’épanouissement de soi et la maîtrise de soi.  C’est sûr que c’est plus chiant et plus complexe à gérer. Pourtant, c’est nettement plus porteur de richesse, de bien-être et de souffle de vie…(simple retour d’expérience).

SOIS CURIEUX :

Peu importe l’idée de  “Responsabilité” que chacun peut avoir, être responsable de sa vie (de soi surtout), n’empêche aucunement le fait de pouvoir être spontané, joyeux des petits riens de tous les jours comme par exemple faire du trampoline, se délecter d’une bonne glace, danser dans la rue ou regarder les gens. Retrouver ce regard d’enfant, fou de curiosité qui découvre la vie telle qu’elle arrive, est très aidant, pour 2 raisons non négligeables :

 

 

Premièrement, ça permet d’aborder la vie comme une véritable EXPÉRIENCE sans jugement aucun. Un enfant apprend perpétuellement et n’en a absolument rien à faire de savoir s’il sait marcher ou courir. Il expérimente le plus simplement du monde, il essaie, il fait, il tombe, il recommence et il apprend.

 

SOIS TOUT SAUF UN EXPERT :

Deuxièmement, ça nous donne l’opportunité de grandir et d’expérimenter sa vie sans se lasser et sans se baser sur ses indécrottables certitudes. Grâce à ce processus de fonctionnement, nous avançons bien plus loin et notre petit goupil d’égo se remet à sa juste place (c’est quand même pas lui qui va gérer notre life) même s’il se croit toujours champion du monde,  qu’il pense tout connaitre et qu’il se dit qu’il n’a plus rien à apprendre. Bref, l’égo se croit expert alors que l’expérimentateur laisse le champ à l’ouverture et aux possibilités de découvertes. Il apprendra toute sa vie.

C’est d’ailleurs ce qui me rend folle en occident et plus particulièrement en France. Bon nombre de gens se délecte de se positionner comme des EXPERTS alors qu’en observant la manière ultra fermée dont la majorité des experts fonctionnent, je suis forcée de constater que les possibilités de futures avançées sont extrêmement réduites. À vrai dire, si nous continuons comme ça, elles seront quasi nulles. Ils restent assis sur leurs acquis et leurs savoirs. C’est bien dommage. Tout est vérrouillé et ils se sont définitivement arrêté. Pourtant le monde continu de marcher, d’évoluer et les choses changent !

 

EXPLORE :

Le processus “vivre sa vie avec la curiosité de l’enfant” représente également l’avantage de créer et développer des ressources intérieurs. En tant qu’explorateur, nous allons toujours plus loin que les territoires connus.

Alors, donne-toi la possibilité de rentrer dans une aire de jeux pour y faire de la balançoire (ah non, c’est vrai…à 30 ou 40 ans, c’est interdit par la loi…pardon, je l’avais oublié), de beuguer devant un coucher de soleil, sans besoin particulier et sans penser à la minute qui va suivre. C’est très aidant pour se recentrer et revenir dans le présent. Le mental est apaisé et cesse de tourner dans tous les sens dans notre petite caboche d’adulte.

 

 

 

EMMERVEILLE-TOI :

L’enfant, lui, réussi mieux que personne dans ce processus, IL VIT L’INSTANT PRÉSENT au lieu de se prendre au sérieux…that’s all et c’est génial!! (il est vrai que le mental d’un enfant n’est pas encore très développé puisqu’il n’a pas encore enregistré trop de donnés ni trop d’expériences). Je te vois déjà en train de me dire “oui, mais les gosses n’ont pas de loyer à payer, pas de crédit et aucune responsabilité, donc c’est fastoche pour eux”. Oui, ok, mais franchement, est-ce que le fait de penser à tes factures (300 pensées par jour à ce sujet qui tournent dans ta tête…Facture, facture, facture) et au poids qu’elles représentent, t’as réellement apporté une solution ou t’as permis de faire avancer tes problématiques? Pour ma part, si je suis totalement honnête avec ça et que j’observe pleinement mes pensées, je dois dire que, NON, cela n’a rien apporté, juste, peut-être un bon mal de crâne et du temps de vie consommé à me prendre la tronche pour des choses non constructives.

S’appuyer sur le fonctionnement spontané d’un enfant qui vit pleinement au présent, est un gros avantage qui nous permet de faire un RESET dans les fichiers bordéliques de notre boîte crânienne…Le top! Pourquoi te priverais-tu d’essayer!

Des bisous !!

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